Présentation
A l'origine de la série Mission Impossible, l'un des plus grands classiques de la télévision, un surdoué, le regretté Bruce Geller (il nous a quitté en 1978).
En 1965, à 35 ans, ce scénariste-producteur titulaire de plusieurs Emmy (oscars TV), écrit un scénario intitulé "Brigg's Squad" dont le héros n'est autre que le futur leader de Mission Impossible.
Pour incarner Dan Briggs, il engage Steven Hill, charismatique comédien au regard vif et aux larges épaules, formé jadis à l'Actors Studio avec Marlon Brando.
Son rôle consiste à confier à des agents spéciaux - l'espionnite a envahi les écrans - les plus folles missions à travers la planète.
Au sein de cette équipe expérimentale, on trouve :
- l'électronicien Barney (Greg Morris), rôle prévu à l'origine pour un acteur blanc et le seul à être présent dans (presque) tous les épisodes (170 sur 171),
- le culturiste Willy (Peter Lupus soulèvera réellement 130 kilos dans un épisode),
- l'as du maquillage Rollin Hand (Martin Landau)( écrit pour lui, le personnage s'appelait Martin Land dans le scénario..)
- Cinnamon, l'alibi féminin de l'équipe (Barbara Bain(à la ville Madame Landau) .
Au fil des 28 épisodes de la première saison (1966/1967), Steven Hill, de confession juive orthodoxe et fidèle à ses principes, refuse de travailler dès le vendredi à la tombée de la nuit...
L'occasion pour Landau, dont le regard enjoleur et les gestes félins font l'unanimité, de s'imposer quelquefois en leader, bien qu'aux termes de son contrat, il n'apparaisse au générique qu'à titre de "vedette invitée"...
Après une période de flottement, la chaîne CBS menace de stopper la série mais Geller tient bon.
Mission Impossible emporte l'adhésion populaire par la métamorphose de ses interprètes, la subtilité des scénarios et la précision quasi-horlogère de l'ensemble.
Pas moins de quatre oscars récompensèrent la première saison 1966/1967.
Souvent absent des plateaux, l'acteur Steven Hill sera finalement remercié... | |
| On songe à Martin Landau afin de lui succéder... |
En fin de compte, Geller lui préfère un acteur d'origine anglo-germano-norvégienne à la belle voix grave et à la stature imposante : Peter Graves.
|